Jean Philippe
Les jeux vidéos nous ont habitués à des appellations du style "Something like" pour signifier qu’un jeu est inspiré d’un autre jeu de première référence comme par exemple les "Doom like", "Quake like", "Splinter cell like", etc … Dans le même genre, le cinéma à grand spectacle n’est pas en reste. On a pu voir ainsi des "Harry Potter like", des "Schrek like", etc … Tout cela reste tout de même avec un grand arrière-goût de concurrence commerciale états-unien like. Revenons donc à notre bon terroir de France où l’on peut aussi fabriquer des "Something like" de très grande qualité. Voici donc, devant vos yeux écarquillés, ce que je nommerai désormais les "Podium like", des comédies sur les plus grandes stars du show-biz français qui ne se veulent être ni des caricatures du genre ni des sujets à moquerie, mais de véritables fables touchantes et emplies d’humanité. Tel est le cas de "Jean-Philippe", un petit (et très grand) chef d’œuvre réalisé par Laurent Tuel.
On peut ne pas aimer Johnny Hallyday, ça ne se discute pas. En revanche, on ne peut lui dénier sa place dans le monde du spectacle, le magnétisme qu’engendre ce monstre sacré attirant les foules, toutes générations confondues, en France comme à l'étranger. En effet, en 1978, je me souviens que Joe Strummer, le regretté chanteur du groupe punk Clash avait clamé face à une foule huante et pas encore très rock'n'rollienne après un passé baba-cool dont il sortait à peine, "J'aime bien Johnny Hallyday".
Johnny est un monument vivant et je n’ose imaginer ce qui sera à sa disparition. Mais notre Jojo national est toujours là, bien vivant, toujours bien campé sur ses deux jambes malgré la pré vieillesse, les abus de drogue, d’alcool et autres "plaisirs", pervers ou non, ou plus simplement les préoccupations de sa vie privée l’obligeant à avoir désormais les yeux fixés sur le prompteur d’avant scène où défilent les paroles de ses chansons. OUI MAIS ! Et si Johnny n’avait pas existé ? S’il n’était resté qu’un Jean-Philippe Smet totalement anonyme ? C’est ce que tente de nous démontrer ce film qui m'a arraché les larmes bien des fois tant je l'ai regardé, et pourtant je tombe assez rarement dans le mélo larmoyant. Sans doute une façon de me transposer à travers lui et me dire que serait Montana aujourd'hui s'il était devenu une célébrité ? Serais-je alors aussi solide que notre Johnny ? Sans sourciller et en toute modestie, comme il le dit lui-même dans le film avec force de conviction "je n'crois pas, non" (j'adore ce moment). Revenons au film.
Les acteurs principaux ont gardé leur véritable prénom dans la vie, et pour cause, mais je ne peux vous raconter le pourquoi car il y a un bien un pourquoi. Ainsi Fabrice Lucchini qui nous a toujours habitué à des démonstrations hyper théâtrales de son art des planches jusqu’au devant de la caméra, devenant un "Gérard Philippe like" ou un "Jean-Louis Trintignant like", campe ici-bas un employé de bureau "Podium like", fan de Johnny Hallyday dans toute sa splendeur allant jusqu’à mettre en cause sa propre vie privée. Mais le clonage de Podium s’arrête là même si un immense clin d’œil en forme d’hommage y est présent dans le film. Et nous faisons ainsi connaissance avec un Jean-Philippe Smet qui n’aura jamais été Johnny Hallyday, personnage empli d’humilité, écrasé par le monumental poids de la tristesse de n’avoir pu accomplir son destin, et interprété avec un brio inattendu par le maestro en personne, démontrant ainsi que de la scène à l’écran, son immense talent n’est plus à prouver.
Alors vraiment mon Johnny, pour ceux qui ne t’aiment pas, sûrement parce qu’ils te méconnaissent, j’espère qu’enfin ils découvriront au travers de ce film pourquoi il est impossible de ne pas t’aimer. Si vous avez loupé ce film en salle, vous le trouverez désormais en DVD.
Pour ma part, après un coup d'essai en février 2007 au POPB, essai transformé, je serai LA au jour J et à l'heure H avec Mme Montana au Stade de France le 29 mai 2009 pour la dernière tournée, un événement à ne louper sous aucun prétexte car ce sera sûrement le dernier ... en tournée en tout cas.
Alors, me direz-vous, "Montana, es-tu devenu fan de Johnny ?". Il est vrai que d'avoir passé plus d'un an sur un forum qui lui est consacré, avoir rencontré ses fans (pour la plupart des gens au grand coeur avec qui j'ai gardé des relations), participé à des manifestations autour de l'artiste, on pourrait le penser. En fait, dans mon parcours rock, Johnny était là sans y être et je ne m'en suis aperçu que très tard, un peu comme une case manquante dans mon puzzle. Et pour l'avoir vu de très prés, je peux vous affirmer que c'est une montagne de gentillesse et de simplicité. On ne peut pas en dire autant de toute cette basse-cour show-biz caquetante qui se gonfle la poitrine au premier tube commis. Johnny a réussi son pari d'être toujours solidement campé sur ses deux jambes malgré d'infinies vagues de détracteurs depuis plus de 40 ans. Et comme il le dit lui-même "exister, c'est insister".
Même si le dernier album, intitulé "M'arrêter là", contient quelques très bonnes perles, je reste un FAN absolu de l'avant dernier opus intitulé "Le coeur d'un homme" où tout rocker, blues ou country man s'y retrouvera. En voici deux petits extraits de cet album qui me touchent particulièrement et qui ont le chic de provoquer des effets indescriptibles dans mon être à leur écoute
Y a pas à dire, ce gars-là, mon vieux, wouuaouuuh, il est terrible !!!
Pour tout savoir sur Johnny Hallyday, et plus encore, je vous conseille vivement le site
Johnny Hallyday Le Web
la plus grande base de données concernant l'artiste