Tag du top 5 Musique
Je remercie donc notre chère Chateign d'avoir bien voulu m'écarter de la ligne de conduite que je m'étais fixée quant à ce blog, celle de vous raconter des histoires vécues entre voyages et passé. Tuuut, tuut ! Ne vous inquiétez pas, car l'écart en question équivaut à peine celui qu'on laisse en bagnole pour ne pas frôler un cycliste (on voit que je repasse mon code actuellement, permis moto oblige. Ben oui, la Harley sur ma photo n'est pas mienne, mais ça viendra) et donc, je continue bien mes histoires grâce aux titres suivants. Le tag en question demandait donc cinq chansons dans lesquelles on s'identifie et dire pourquoi, plus LA chanson de notre vie. Comme je l'ai dit par ailleurs, en cinquante et une années, la musique a rythmé mon existence, et donc faire un choix a été très ardu. Moralité, j'illustrerai chacune de mes décennies en partant naturellement de zéro par la chanson la plus marquante. Gooooo :
Zéro - Le poinçonneur des Lilas – Gainsbourg
Pourquoi cette chanson ? Tout simplement car ce fut la toute première que mes oreilles de tout jeune enfant ont retenue. Depuis, Gainsbourg a meublé ma vie où je me suis retrouvé dans la majeure partie de ses chansons, que ce soit dans la joie ou dans la peine.
Découvrez Serge Gainsbourg!
10 ans – Ma France – Jean Ferrat
Sans crier cocorico et porter des benn tricolores, je me souviens de cette France de mon enfance qui, encore meurtrie des dernières cicatrices de guerre, se reconstruisait comme elle pouvait et avait, malgré tout, accueilli mes parents qui s’étaient retrouvés déracinés et virés comme des malpropres de leur pays d’origine. Si mes parents ont débuté dans un taudis que même des mal-logés actuels ne voudraient pour rien au monde, et moi-même étant né au milieu de tout cela dans un quartier de Paris qui criait misère, mon regretté papa, qui se considérait comme sur une autre planète si éloignée qu’on ne verrait pas Mère Terre, a sué de toute son eau pour notre bonheur et rebâtir une vie en correspondance parfaite avec cette nouvelle terre d’accueil. La France nous a tout donné, il était normal qu’en retour nous lui devions tout et nous impliquions partout où c’était possible, à commencer par son Histoire, sa culture et ses traditions. Je me souviens encore de l’odeur du papier et des encriers dans les salles de classe, mais aussi du respect mutuel que nous apprenions entre élèves et professeurs, où le mot camaraderie était d’une richesse exceptionnelle malgré nos différences. Alors, pour en revenir à cette chanson, si je ne suis pas d’accord avec touts ses termes, surtout dans les connotations politiques propres à Jean Ferrat dont nous avions quasiment tous les disques à la maison, c’est une façon de dire à mon pays, la France, que je l’aime comme une fiancée même si une partie de mon cœur se trouve outre-Atlantique.
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20 ans – Search & Destroy – Iggy Pop & the Stooges
J’aurais pu utiliser, pour illustrer mon adolescence et ma révolte, la chanson « Eighteen » d’Alice Cooper mais je la réserverai sans doute pour un autre billet. En fait, à l’époque, après avoir vécu quasiment protégé dans un doux cocon familial jusqu’à 15 ans, j’ai connu les épreuves de fin d’études tumultueuses, de la rue, de l’armée et du monde du travail, et j’avais donc besoin d’une énergie particulièrement forte pour m’accompagner. « Search », bien sûr c’est rechercher selon son terme littéral mais chercher quoi quand on est tout jeune et qu’on ne sait pas ce qu’on veut. « Destroy », il ne s’agissait pas de détruire pour détruire mais laisser exploser sa jeunesse pour bousculer avec une grosse baffe les côtés pépères de la société qui tentait de nous faire oublier mai 68, soutenue par le mouvement Peace & Love des babas cools qui voulaient nous faire croire que tout le monde était beau et gentil. Aaah ! Utopie quand tu nous tiens !
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30 ans - Sweet dreams - Patsy Cline
Après avoir vécu le rock le plus brut sans jouer aux virtuoses, je suis revenu aux racines de toute la musique que j’aime en passant par la case country. Car la grande différence avec les révoltes de mon adolescence où les chansons punks étaient faites d’idées lancées à brûle pourpoint, c’est que la musique country raconte des histoires, et bien souvent vécues. Depuis Brassens ou Brel, on ne raconte quasiment plus d’histoires en chansons pour faire rêver les gens ou qu’ils s’y identifient. Au-delà de ces textes anecdotiques, le country c’est aussi l’excellence des musiciens et surtout celle des voix. En cela, AMHA, Patsy Cline reste la plus grande chanteuse country de tous les temps. Sa chanson « sweet dreams » est pour moi, non pas le souvenir d’une femme précise, mais de toutes celles qui m’ont couvert d’un amour bien réel et que je n’ai pas su garder, ou celles dont j’ai rêvé mais que je n’ai jamais pu avoir.
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40 ans – This one’s gonna hurt you (for a long, long time) – Marty Stuart & Travis Tritt
Cette chanson est un peu la suite logique de la précédente car elle dit bien que si l’amour vous frappe en plein cœur et qu’on fait tout, malgré les turpitudes de la vie, pour s’en éloigner, il vous rattrapera en plein vol pour vous dire qu’il est bien là, au plus profond de soi, pour très très longtemps.
Découvrez Marty Stuart!
50 ans et définitivement – Hymne à l’amour – Edith Piaf
Après ces deux derniers commentaires, dois-je en rajouter pour l’éternelle Piaf ?
Découvrez Édith Piaf!