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These boots are made for walkin' - The Montana's Ranch
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1 février 2009

Toi, là, mâte là

Depuis maintenant quelques mois que ce blog a vu le jour grâce à la menace de quelques unes de mes fans (vive la modestie qui est traditionnellement mienne) de brûler leurs soutifs, qui se reconnaîtront sans peine, je constate que mon fan-club est désormais divisé en plusieurs parties :

- Le clan des gentils qui lisent et commentent sans faire trop de vagues même s'ils ont la blague facile
- Le clan des "balireaux" alias la Crazy Muppet Family, de vrais barges qui ne renient pas leur folie, bref des déliriums (et femmes) pas très minces
- Le clan des expat' aux US, Suisse, Japon, etc ... qui, sous couvert d'être des gens très sages, cultivés et tutti quanti mais ne manquant certes pas d'humour, sont en fait de gros voyeurs en puissance

C'est ce dernier clan que je vais donc satisfaire quant à leur curiosité malsaine qui, sous couvert d'avoir parlé, l'une de sa robe américaine pour le mariage estival du frangibus, l'autre de son papy matelassier, encouragées par une spécialiste du planning familial américain arizonienne d'adoption qui a lancé les hostilités, m'a enjoint de présenter ma propre personne attifée en falzar fait de toile à matelas comme ce fut une de ces abominables modes des années psyché. Tant pis pour vous, vous l'aurez voulu, vous allez avoir droit, face à vos yeux ébourrifés à la démonstration de ce que fut l'horreur vestimentaire de la jeunesse des 70's, imposée par les parents qui se voulaient être à la page en cette merveilleuse époque pré-giscardienne. Eloignez les enfants, ils risquent de faire une syncope ou de futurs cauchemars. Je vous aurais prévenus :

Gien

Bon, il y a prescription là. J'étais peut-être fringué de bric et de broc, mais vu comment Pompidou assommait la France d'impôts et que mon regretté papa s'était ruiné jusqu'au dernier centime pour que mes aînés aient un mariage décent, nous n'allions pas frimer en costards de chez Dior devant les vaches et les cochons de cette ferme du Loiret où mon cher papa avait tout de même loué une petite cahute pour une semaine afin que le tout jeune Sergio, âgé de 14 ans à cette époque et pas très épais, prenne un peu l'air de la cambrousse.

Ok, vous n'êtes pas tombés dans les pommes ? Alors, lâchez immédiatement ce que vous avez en bouche sous peine de vous étrangler, je ne voudrais pas être à l'origine de votre malaise à la vue de la prochaine horreur où vous remarquerez l'élégance de la mode adolescente ambiante tirant sur l'orange où porter un pull col marin en plein été était au top de la tendance :

Gien2

Remarquez la finesse artistique des stylistes ayant créé des modèles de pantalons criards avec des boutons extérieurs au niveau de l'ouverture à vidanges. C'était le must, et celui qui ne portait pas ce genre d'accoutrement pouvait être taxé d'arriéré et de ringard. Je vous épargne le bas où mes pompes étaient des Clarks bien fatiguées après une année scolaire d'usure sur le bitûme parisien. Ben ouais, à l'époque t'avais une seule paire de pompes dont tu devais faire autant attention que la prunelle de tes yeux, vive la crise ! Les rupins s'offraient des marques et nous, les gueux, n'avions que du simili et il fallait faire avec.

Bien, maintenant que vous êtes vaccinés, voici la mode des minets avec le disco qui pointait son tarin à l'horizon l'année suivante. Vous n'aurez droit ici qu'à une photo en N/B mais voici quelques détails croustillants. L'orange des 70's n'en finissait plus de se donner en salade sous toutes les coutures, que ce soit la chemise à carreaux ou les pompes. Eh oui, dans l'exemple suivant, mes parents ne pouvant m'offrir des Pierre d'Alby (réservé aux riches) en suédine bleu et rouge comme la mode ambiante le voulait, les fabricants se sont lancés dans des similis bicolores parfois très bizarres. Ici, mes similis étaient beige avec une charmante tige orange sur un talon intermittent beige et marron, le fin du fin. Notez la coupe et le brushing d'enfer à la Mike Brandt, la chemise avec col en pelle à tartes ouverte sur mon torse "imberbement velu" (tiens, un oxymoron) et le costard en jean acheté au Prisunic du coin. La grande classe quoi ! Et ma mère de dire "Qch'il est bôôôô mon fiiiiiils !!!!"

playa

Je termine donc par quelques petites illustrations musicales puisque le thème originel était tout de même la toile à matelas et le meilleur goût de la mode vestimentaire des 70's (maudits stylistes) où je vous ai épargné le falzar taille haute et le débardeur (tricoté par grand-mère) arrivant au niveau du nombril sur d'immondes chemises amples bariolées. Je n'en avais pas grâce à D..., et d'ailleurs c'était l'accoutrement des loulous de banlieue, n'est-ce pas Dominique qui se planque, l'air de rien, mais ayant le même âge que moi, n'a pas dû échapper non plus à ces horribles frusques. Allez, musique, on commence par Bobby Lapointe :

Et rien que pour faire plaisir à tout le monde, une belle illustration de ce que fut la France de cette époque grâce à Georgette Plana et son "Là où il y a des frites". Rien que du bon ! Ecoutez bien les paroles, ça c'est de la zique du terroir ! Oui, ma p'tite dame !!! Non mais !!! Et on n'rigole pas, ça fait partie du patrimoine culturel de notre pays, tas d'gueux !!!!

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Commentaires
M
@Noisy : Tout ce qui peut-être gratté (sauf les morbacs et les pustules visqueuses) ne peut faire que du bien :)))
N
moi je suis dans une période Beatles et libertines avec ma gratte! ça compte?
M
@Doudou : Howdy !! Bienvenue dans le ranch de Montana ! Eh oui, les kilts, j'ai failli les oublier ceux-là, et encore, ça devançait quelque peu le style punk puisque ces kilts étaient agrémentés, je m'en souviens très bien, d'une grosse épingle à nourrice.<br /> <br /> @Dom : Yesss boy, ne lâche jamais ta gratte. C'est toujours un sacré plaisir de jouer des vieilleries. Avec un de mes anciens groupes, nous avions repris aussi pas mal de standards de la Tamla Motown, très influencés bien sûr par le film "Les commitments" d'Alan Parker.
D
Merci Montana pour les paroles je vais reprendre la guitare ;)
M
le brushing !! <br /> Moi j'y ai passé que 5 ans dans les années 70, mais j'ai quand même eu droit aux pulls "chaussette" à cols roulés qui grattent, aux kilts, aux chaussettes qui montent jusque sous les genoux et les godillots qu'ont dirait des chaussures orthopédiques... Et le tous dans des couleurs révoltantes.<br /> Mais les années 80, c'était pas mal non plus...
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